Dr Noé WOIN : « Le CIRAD et l’IRAD s’attèlent à trouver des solutions concrètes aux défis agricoles … »

Le DG de lIRAD lors des 40 ans du CIRAD

Photo : Dr NOE WOIN, Directeur Général de l'IRAD

À la faveur de la célébration des 40 ans d’existence du Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD), le 17 septembre 2024 à Yaoundé (Cameroun), sous le thème évocateur : «Une recherche partagée pour cultiver le monde de demain», le Directeur général (DG) de l’Institut de Recherche Agricole pour le Développement (IRAD), Dr Noé WOIN, reconnaît que le CIRAD est resté le partenaire historique et privilégié du Système national de la recherche agricole du Cameroun, contribuant de façon considérable et en jouant un rôle clé dans le renforcement des capacités des personnels scientifiques et techniques de l’IRAD.

Lors des 40 ans du CIRAD

Photo : S.E.M. THIERRY MARCHAND, Ambassadeur de France au Cameroun

Voici l’extrait de l’intervention du DG, en présence de la Secrétaire générale du ministère de la Recherche scientifique et de l’Innovation (MINRESI), Pr Rebecca Madeleine ETAMÉ EBELLÈ, de l’Ambassadeur de France au Cameroun, S.E M. Thierry MARCHAND, du Directeur régional du CIRAD pour l’Afrique centrale, Dr Thierry LEROY et des responsables de structures partenaires au développement du Cameroun :

«Partie de l’expérimentation agricole dans un cadre d’économie coloniale, l’action du CIRAD au Cameroun est aujourd’hui essentiellement orientée vers une agriculture et des systèmes alimentaires inclusifs et durables, résilients face au changement global et respectueux des vastes ressources environnementales du bassin du Congo dont le Cameroun fait partie. Il est question de développer des systèmes de production durables fondés sur l'agroécologie et l'agroforesterie. Les activités menées dans le cadre des Dispositifs de recherche en Partenariat « Agroforesterie» et «R2FAC» par les équipes de recherche comprenant des chercheurs du CIRAD et de l’IRAD vous seront présentés, avec de nombreux résultats saillants.

40 ans du CIRAD photo de famille

Photo de famille 40 ans du CIRAD

Dans le même temps, les équipes de recherche du CIRAD avec l’IRAD s’attèlent à trouver des solutions concrètes aux défis de l’heure en s’attaquant à des thématiques telles que celles liées aux effets du changement climatique, les transitions écologiques, la santé des populations (l’approche « One health ») ou encore l’usage de  l’intelligence artificielle en agriculture.

Suite aux crises environnementales et sanitaires auxquelles l’Afrique Centrale est confrontée de nos jours, la recherche agronomique devra s’adapter et s’innover sans cesse

Nul doute que ce partenariat entre l’IRAD et le CIRAD leur permettra de continuer de « cultiver le monde de demain » et ainsi récolter davantage de fruits au cours des années à venir, dans un partenariat gagnant-gagnant. »

L’Antenne IRAD de Bayangam inaugurée par le ministre de la Recherche scientifique et de l’innovation

Dr Madeleine Tchuint ministre de la Recherche scientifique et de linnovation procde la coupure du ruban marquant linauguration de lantenne IRAD de Bayangam

«01 bloc administratif, 01 magasin de stockage à lumière diffuse, 01 laboratoire et 01 serre». Voilà, des commodités de travail pour la Recherche aux relents futuristes que présente l’antenne de l’Institut de recherche agricole pour le développement (IRAD) de Bayangam solennellement inaugurée, le 15 mars 2024, par Mme le ministre de la Recherche scientifique et l’Innovation (MINRESI), Dr Madeleine TCHUINTÉ.

C’était en présence, entre autres, d’Augustine AWA FONKA (gouverneur de la Région de l’Ouest), du Pr NNANGA NGA (Président du Conseil d’administration de l’Irad), du Dr Noé WOIN (Directeur général de l’IRAD), de KOMI FIABOE (Représentant pays de l’Institut International d’Agriculture Tropicale, IITA, Cameroun) et de Sa majesté Georges Désiré POUKAM II (Chef supérieur Bayangam).

De par sa position géographique et l’altitude de son site, cette structure a été identifiée comme lieu par excellence pour la production de semences de premières générations de pomme de terre. Au point d’en bénéficier de l’expertise des partenaires scientifiques internationaux tels que le Centre international de la pomme de terre et la patate douce (CIP), l’Université des Sciences Horticoles de Bengalore (Inde) et bien d’autres. Fort potentiel qui a fait dire au DG de l’institut de référence de Nkolbisson que cette antenne est appelée à devenir une Station spécialisée de recherche (SSR) sur la production de pomme de terre. Promesse bien renforcée par les propos du Représentant pays de l’IITA, selon lesquels : «Bayangam est l’endroit idéal pour la culture de la pomme de terre. Ce n’est donc pas par hasard que le choix a été porté sur cette localité». Choix largement gratifié par le maire de céans, Gilbert METCHEKA, au cours de son allocution de bienvenue. Cette structure est «une merveilleuse opportunité du développement afin de s’arrimer à l’agriculture de seconde génération qu’appelle de tous ses vœux le président de la République Paul BIYA», va-t-il renchérir.

Dans son discours d’inauguration, la MINRESI a, de manière solennelle, reconnu et surtout loué toutes les diligences mises en œuvre par le PCA et le DG de l’IRAD pour la création et la construction de cette infrastructure. Naturellement, pour tirer grand profit de cet outil de développement agricole local et national inestimable, le membre du gouvernement, élite du coin, a demandé aux siens de faire bon usage des infrastructures modernes ainsi acquises du gouvernement. À l’occasion, le Dr Madeleine TCHUINTÉ a procédé à la remise solennelle des attestations de participation aux femmes (250) ayant été formées aux bonnes pratiques agricoles,

 La Cellule de Communication

 

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Dr Noé WOIN, DG de l’IRAD

‘’Ce site nous permet de produire les meilleures variétés de pomme de terre’’

dg irad

«Cette antenne de l’IRAD a été créée parce que le site de Bayangam a une position idéale par sa situation géographique et son altitude. En effet, ce site nous permet de produire les meilleurs vitro-plants en laboratoire, de meilleures variétés de pomme de terre. Avec les atouts du site, pendant la construction de l’antenne inaugurée ce jour, les activités des chercheurs de l’IRAD avaient déjà commencé. Des centaines de semenciers et des centaines d’étudiants ont été formés. Et surtout, il est au centre de la coopération scientifique internationale du Cameroun avec des pays tels que l’Inde et l’Allemagne, à travers son bras séculier l’IRAD. Aujourd’hui, nous avons une serre qui nous produit des vitro-plants de pomme de terre de qualité. Nous produisons déjà 16 variétés de haricot commun ainsi que de variétés de maïs en bas fond. Bref, cette structure est l’une des 55 antennes que l’IRAD dispose à travers le territoire national. Et cette antenne est appelée à devenir une Station spécialisée, de par sa position géographique et son altitude.»

Propos recueillis par Pierre AMOUGOU

Le café 100% Arabica de l’IRAD primé au Salon International de l’Agriculture de Paris

Le caf 100 Arabica de lIRAD prim au salon international de lagriculture de Paris

Mis en vitrine par une délégation des chercheurs de l’Institut de Recherche Agricole pour le Développement (IRAD), conduite par le Directeur Général (DG), Dr Noé WOIN, le café IRAD 100% arabica, bio, aromatisé et robuste a été sous les feux des projecteurs au cours de la 60ème édition du Salon international de l’agriculture de Paris (SIAP) au parc des expositions, Porte de Versailles, du 24 février au 03 mars 2024, sous le thème : «Sols et terres : la vie entre nos mains». Distillant un arôme (agréable et irrésistible) qui parfume à bonne distance au point de stimuler les papilles gustatives des visiteurs et exposants du SIA, le café IRAD a été couronné le 26 février par les organisateurs de cette foire international très courue.

En effet, de par sa qualité avérée parmi les cafés provenant d’autres pays de la planète, le café de l’IRAD a, après plusieurs testings effectués par un jury international composé de fins dégustateurs de cette boisson chaude et opérant en mode discrétion totale, reçu le prestigieux prix de ‘’Coup de cœur des agriculteurs du monde’’. Un sacre à l’international qui a été salué par une pluie d’ovations et de youyous des participants et nombreux visiteurs qui ont pris d’assaut le stand de l’Institut de Nkolbisson, de l’ouverture à la fermeture du salon. Ce d’autant plus que bien de visiteurs, une fois au stand de l’IRAD, ne voulaient plus se séparer du parfum exceptionnel distillé à longueur de journée par ce café qui fait désormais des envieux chez les producteurs à travers la planète.

Prix Caf IRAD

En plus du café auréolé, l’institut bras séculier de l’Etat du Cameroun en matière de développement agricole, a mobilisé une kyrielle de prouesses de la fructueuse recherche de l’IRAD de ces dernières années dans les domaines de la production végétale, la production animale et halieutique, la biodiversité, forêt et environnement. En l’honneur du Président de la République, Paul BIYA, grand promoteur du développement de la recherche scientifique au Cameroun.

La Cellule de Communication

L’IRAD et le CIRAD s’unissent pour promouvoir la recherche agronomique au Cameroun

Irad Cirad nouveau

Dans la perspective de définir le cadre général de leur coopération dans la période 2024-2028, le Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD) et l’Institut de Recherche Agricole pour le Développement (IRAD) ont, le 13 février 2024, signé un Accord-cadre dans les locaux de la Direction Régionale du CIRAD pour l’Afrique centrale à Yaoundé. En droite ligne de ce protocole, une Convention ayant pour objet de définir les modalités d’accueil et de collaboration de Mme Amélie d’ANFRAY (employée du CIRAD) au sein de l’Institut de Nkolbisson a également été paraphée.

Les deux organismes publics (français et camerounais) spécialisés dans la recherche agronomique pour le développement étaient représentés par leurs dirigeants, le Dr Noé WOIN (DG de l’IRAD) et le Dr Thierry LEROY (Directeur Régional du CIRAD à Yaoundé).

Cet Accord-cadre, prorogeable par voie d’avenant, prend effet à compter de la date de sa signature. Et ces deux formes de coopération seront essentiellement mises en œuvre à travers les projets de recherche conjoints concrétisés par la signature d’accords spécifiques ou contrats et la coopération en matière de formation et perfectionnement des personnels.

Irad Cirad nouveau 2

La coopération entre les deux partenaires est ouverte aux activités de recherche que sont : «les missions d’enseignement et de recherche ; la planification et l’exécution conjointes de projets communs ou complémentaires de recherche sur des thèmes définis en commun entre les parties signataires ; l’échange ou l’accueil de personnel scientifique et technique pour la mise en œuvre de programmes conjoints ainsi que l’appui aux chercheurs participant à ces activités ; la formation des chercheurs et techniciens ainsi que l’accueil des stagiaires, les missions d’étude et autres formes de perfectionnement des personnels ; l’échange d’informations scientifiques, techniques et pédagogiques ; l’organisation conjointe de séminaires, colloques et conférences ; les publications et la mise en œuvre conjointe de résultats de recherche ; la réponse conjointe à des appels d’offres nationaux, régionaux ou internationaux et la recherche de financements nationaux ou internationaux ; le transfert et l’échange de matériel et d’équipements scientifiques à des fins de recherche ou d’information ; et toute forme de coopération approuvée par les parties contractantes. En rappel, c’est le tout premier accord bilatéral que l’IRAD scelle avec le CIRAD.

La Cellule de Communication

L’IRAD présente les résultats de la phase pilote du projet de «production de semences de pommes de terre par les boutures apicales racinées (BAR)» à Yaoundé

De résultats probants de la technologie des BAR

PommesPour promouvoir l’agriculture de seconde génération au Cameroun, le Gouvernement, à travers son bras séculier l’Institut de Recherche Agricole pour le Développement (IRAD), ne ménage aucun effort. À preuve, pour accroître la production des semences de pomme de terre, l’Institut que dirige le Dr Noé WOIN vient de réaliser, avec succès, la phase pilote du projet de «production de semences de pommes de terre par les boutures apicales racinées (BAR)». Projet né de la collaboration tripartite Cameroun-Inde-Allemagne.

Et pour édifier les acteurs de la filière (producteurs, semenciers, partenaires…), un atelier de présentation des résultats de la phase pilote du projet ayant duré 8 mois et conduite par des chercheurs de l’IRAD a été organisé à Yaoundé, le 28 mars 2023.

La cérémonie présidée par la secrétaire générale du Ministère de la Recherche scientifique et de l’Innovation (MINRESI), le Pr Rebecca Madeleine EBELLÉ ETAMÉ, a connu la présence d’Anindya BANERJEE et de Dr Corinna FRICKE, respectivement Haut-commissaire de l’Inde et Ambassadeur d’Allemagne au Cameroun.

«Plus de 200 producteurs sensibilisés, 25 producteurs de semences de pomme de terre formés sur la technologie des BAR et des vitro plants distribués aux producteurs de semences de ce tubercule».

Voilà, entre autres, les résultats de la phase pilote de 8 mois du projet de production de semences de pommes de terre par les boutures apicales racinées déclinés par le Dr Hortense MAFOUASSON, point focal dudit projet à l’IRAD et par ailleurs Chef de le Division de production végétale (DPV) au sein du même institut.

Il est à relever que ce projet visant à l’amélioration de la production de la pomme de terre, la création des emplois et le relèvement du revenu des acteurs de la filière au Cameroun a été réalisé grâce à l’étroite collaboration des partenaires indiens et allemands à travers respectivement l’Université des sciences horticoles de Bagalkot et la Société allemande pour la coopération internationale (GIZ), dans le cadre du Fonds de coopération tripartite avec l'Asie.

«Le Cameroun a été choisi comme partenaire en raison de la mise en œuvre pilote de la technologie de multiplication des semences de pomme de terre par la technique de boutures apicales enracinées déjà en cours au pays dans le cadre des Centres d’innovation vertes de GIZ», a, afin que nul n’en ignore, rappelé le directeur général adjoint (DGA) de l’IRAD, le Dr Francis Emmanuel NGOMÈ AJEBESONÉ, lors de son intervention. Non sans remercier, de manière solennelle, les partenaires indiens et allemands pour leur rôle capital joué dans l’acquisition de ce transfert de technologie agricole innovante (indienne) par le Cameroun.

PhotoFamilleEt dans un contexte marqué par la promotion de la politique d’import-substitution par les pouvoirs publics, le témoignage du président du conseil d’administration (PCA) de l’Association des semenciers de pommes de terre du Cameroun, Norbert KENFACK, augure visiblement des lendemains meilleurs pour cette filière au Cameroun. «Le 22 décembre 2022, j’ai mis 6 000 vitro plants dans ma serre, et figurez-vous qu’en cette fin du mois de mars 2023, je suis à plus de 58 000 boutures apicales racinées. Je suis à ce chiffre parce que j’ai arrêté de couper certaines lignes, par manque d’alvéoles pour planter…», a, au cours de son intervention, laissé entendre le multiplicateur de semences de la région de l’Ouest.