L’IRAD distribue 8,5 t de semences améliorées aux organisations paysannes de Figuil

La cérémonie présidée par Mme le sous-préfet de l’Arrondissement de Figuil (Région du Nord), Adda Souratou Soureya, s’est tenue le 27 mai 2021.

«02 tonnes de sorgho (Muskwari et la S35), 03 tonnes de maïs, 03 tonnes de riz de bas fond et 500 kg de semences de noix de cajou (l’anacarde)». Ce qui fait près de 5 000 ha d’ensemencement pour les 8,5 tonnes de semences à fort potentiel de rendement et résistantes aux maladies de culture et aux aléas climatiques. Voilà, la composition du don de semences produites par l’Institut de recherche agricole pour le développement (IRAD) que dirige Dr Noé Woin, qui a fait l’objet d’une distribution gratuite à une cinquantaine de coopératives et groupements d’initiative commune (GIC) agricoles de l’arrondissement de Figuil, le 27 mai. Une solennité qui intervient plus d’un mois après celle de Bibémi, dans le département de la Bénoué.

Manifestement, ce matériel végétal de qualité avérée va permettre aux populations de cet important bassin de production agricole du département du Mayo Louti de démarrer la campagne agricole 2021 sous de meilleurs auspices. D’autant plus que, selon le chef de Centre IRAD-Maroua, Dr Sali Bourou, représentant le Dg de l’IRAD à l’occasion, «la campagne agricole 2020 à Figuil a connu les effets néfastes de la variabilité pluviométrique combinés à ceux de la pandémie de COVID-19». Une véritable bouffée d’oxygène pour ces populations quand on sait, selon les experts, que la semence contribue à hauteur de 40℅ sur le rendement.

Au cours de son allocution, Mme le sous-préfet, Adda Souratou Soureya, va préciser que : «Le geste de l’IRAD s’inscrit dans le cadre de l’action gouvernementale pour la réalisation de la politique des Grandes Réalisations du chef de l’État, Paul Biya, notamment en ce qui concerne la réduction de la pauvreté en milieu paysan, les mesures d’urgence contre la vie chère et la riposte aux effets de la pandémie au COVID-19», En bonne mère de famille, Mme Adda a invité les heureux bénéficiaires de faire bon usage des semences reçus, «afin d’accroitre la production locale pour contribuer à l’économie nationale en cette période de pandémie liée à la COVID-19». Pour son effort sans relâche dans l’accompagnement des populations rurales, le maire de la localité, Mana Messingué, a remercié l’IRAD et son Dg, Dr Noé Woin. Et les bénéficiaires, à travers leur représentant, ont exprimé leurs remerciements à l’endroit des pouvoirs publics. La cérémonie s’est achevée par la visite guidée du stand d’exposition des prouesses agricoles et innovations de l’institut bras séculier de l’État en matière de développement agricole.

Il est à relever que la distribution des noix de cajou aux producteurs rentre dans le cadre d’un projet prescrit par le président de la République dans l’objectif de diversifier les cultures de rente à travers le pays, booster la production des noix de cajou très prisées à l’international et faire du Cameroun un potentiel pays exportateur, améliorer les revenus des producteurs et par conséquent réduire le niveau de pauvreté des populations, précisément dans les parties septentrionale et orientale du pays. Déjà en 3 campagnes (2018, 2019 et 2020), plus de 4 000 000 de plants d’anacardier et d’Acacia senegal (soit plus de 40 000 ha de terres) ont été produits et distribués gratuitement aux populations par l’Irad.

Présentation du plan d’action du programme WAVE

Le DG de l’IRAD préside la cérémonie de présentation du plan d’action de lutte contre les maladies virales du manioc du programme WAVE, le 18 mai 2021 à Yaoundé.

En présence des experts de la filière manioc, des représentants des partenaires au développement et des ministères sectoriels, le Directeur Général de l’IRAD, Dr Noé WOIN, a procédé au lancement solennel des travaux de présentation du plan d’action de lutte contre les maladies virales du manioc du programme Centre et Ouest africain d’épidémiologie virale pour la sécurité alimentaire (WAVE), le mardi 18 mai 2021, à la Salle des Actes de l’Institut à Yaoundé.

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Ouverture des travaux par le DG

«La maladie de la mosaïque africaine du manioc causée par les Germinvirus, constitue la 1ère contrainte de production du manioc. Elle peut entraîner 40 à 70% de perte de rendement pouvant se traduire par une perte économique annuelle de 2 à 3 milliards de dollars (soit environ 1000 à 1500 milliards de FCFA) pour l’Afrique subsaharienne. De plus, la maladie de la striure brune du manioc qui sévit en Afrique de l’Est progresse vers l’Afrique centrale et occidentale s’ajoute au péril sur les productions avec des pertes pouvant atteindre 90 voire 100%», a, d’emblée, fait savoir le DG de l’IRAD au cour de son discours d’ouverture du séminaire axé sur la stratégie de lutte contre les maladies virales du manioc.

Et conscient de la gravité de cette situation, d’après Dr Noé WOIN, «l’IRAD s’est engagé dans plusieurs projets et programmes d’amélioration de la productivité de manioc et lutte contre les maladies virales». Parmi lesquels le programme WAVE, basé à Abidjan (Côte d’Ivoire).

À travers ce programme soutenu par la Fondation Bill & Melinda GATES (États-Unis), le laboratoire de biotechnologie de l’IRAD s’est incliné sur la caractérisation des plantes, des virus et autres agents pathogènes de plantes.

presentation wave2Pour une raison connue de tous, le programme WAVE est axé sur la lutte contre la mosaïque du manioc et la prévention contre la striure brune du manioc. En vue de préserver le Cameroun de la dernière maladie aux conséquences très dévastatrices, les chercheurs de l’IRAD ont mis sur pied un plan de protection et riposte.

D’après les organisateurs, ce conclave a permis aux participants d’améliorer leurs connaissances sur les maladies virales du manioc, d’être entretenus sur le plan d’action pour une gestion, atténuation et lutte efficace contre les menaces de maladies virales du manioc, de définir le rôle et la responsabilité des acteurs dans la prévention de la striure brune du manioc et d’identifier les prochaines étapes de mise en pratique du précieux document.

Visite du DG à Wakwa

Le DG de l’IRAD, Dr Noé WOÏN, en visite de travail de 3 jours au Centre de recherche agricole (CRA) de Wakwa

Accompagné de chercheurs seniors, Dr Noé WOÏN a effectué une visite de travail, du 1er au 03 mars 2021, dans la Structure opérationnelle de l’Institut située dans la ville de Ngaoundéré (région de l’Adamaoua). Pour une recherche productive et compétitive, il a donné la priorité donnée aux productions bovine, porcine, apicole, aquacole et la volaille.

D’après le Directeur Général de l'IRAD, cette visite a pour objectif de toucher du doigt les difficultés rencontrées sur le terrain par les chercheurs et surtout recadrer les uns et les autres pour une recherche plus productive et compétitive.

Ainsi, des chercheurs ont été orientés dans le sens d’une recherche en phase avec la vision 2035 du gouvernement et la Stratégie Nationale de Développement (SND30). «Les résultats de l’IRAD doivent aider le pays à avancer, en termes socioéconomique. Il faut ainsi transformer les produits agricoles post-récolte pour le développement du pays», a-t-il recommandé à la trentaine de jeunes chercheurs du CRA de Wakwa, le 1er mars 2021.

Ce fut l’occasion pour ce Directeur de recherche de présenter les axes prioritaires de l’Institut, bras séculier de l’État en matière de développement agricole, susceptibles de répondre à l’import-substitution.

Visite de la pépinière de production des plants d’anacardier…

Pour ce faire, le DG va demander à ces jeunes de se départir des spécialités choisies en faculté pour se lancer des les domaines connexes de recherche en friche (notamment l’aquaculture, l’apiculture, la transformation des fruits…) et capables d’apporter des solutions aux besoins actuels des populations.

Les chercheurs seniors Dr DONGMO Thomas et Dr SULEM YONG Steve, Experts respectivement en production animale et en aquaculture ont partagé leur expertise (renforcement des capacités en continu, attitude de bon chercheur, opportunités actuelles de recherche à Wakwa, réflexe d’adaptation au contexte…) avec les blancs becs de la recherche.

 

 

Visite du corral à boeufs

Très riche en activités de productions animale et végétale, le Centre IRAD-Wakwa a été parcouru par le DG et sa suite. Conduits par le chef de Centre, Dr OUMAROU PALOU, les hôtes du jour ont visité la pépinière de production des plants d’anacardier et d’Acacia senegal (gomme arabique) ainsi que d’autres arbres fruitiers (papayer solo, goyavier, manguier, citronnier volkameriana…) et de plants de bananier plantain, le corral qui présente différentes races bovines (Wakwa, Namdjis, Mbororo, Bokolo et les Boudalé), le lac à fort potentiel piscicole de la localité, le système d’irrigation par aspersion, les laboratoires de santé animale (unités de recherche), la parcelle d’adaptabilité des variétés de Brachiaria, le parc à volailles (poulets pantalonnés, oies et pintades), le parc à porcs, le magasin de stockage des variétés améliorées d’igname, le laboratoire agroalimentaire faisant dans la transformation du gingembre bio produit sur place.

En rappel, le CRA de Wakwa est chargé de la mise en œuvre des activités sur les bovins, la santé animale et la faune. Il assure également la conduite des recherches en vue de la diversification du potentiel de production agricole de cette zone dans les domaines des cultures annuelles et pérennes, des systèmes de production et des forêts, sol et environnement.

Par Pierre AMOUGOU, 

Opportunités d’emplois : l’IRAD présente ses prouesses de la recherche agricole aux jeunes de Kribi

Dans le cadre des Journées portes ouvertes (JPO) 2021 du Ministère des Enseignements Secondaires (MINESEC) au Lycée technique de Kribi (département de l’Océan, Région du Sud), le 25 mars, en présence de la Ministre Pr. Pauline NALOVA LYONGA et des autorités de la ville, l’Institut de Recherche Agricole pour le Développement (IRAD) que manage Dr. Noé WOIN a mis à découvert ses activités menées dans cette partie du pays.

C’était à travers ses Structures opérationnelles que sont la Station Expérimentale de Recherche sur les Écosystèmes Marins (SERECOMA) de Kribi et la Station de Valorisation Agricole de Nko’olong (SVAN).

Dans le strict respect des mesures barrières contre la COVID-19, sous la conduite du Chef de la SERECOMA, Dr Sylvie Carole NTYAM, les résultats des travaux sur les pathologies des poissons qui causent généralement de lourdes pertes dans le processus d’élevage ont été présentés aux autorités et élèves de la ville balnéaire.

Pour édifier les uns et les autres et surtout aiguiser le génie créatif des élèves de Kribi pour s’orienter vers les domaines alléchants de la recherche scientifique et technique, le matériel de travail ainsi que les résultats de la Station sur la biodiversité des organismes marins et côtiers ont été exposés.

Il a également été mis en vitrine des espèces d’organismes aquatiques conservés dans un liquide fixateur et la présentation des résultats de l’aquaculture avec l’exposition dans les aquariums oxygénés des espèces de poissons marins (bars, disques, soles) et poisson d’eau douce (silures ou clarias).

Au pas de course, sous l’égide du Chef, Dr René MENOH à NGON, la SVAN a déroulé la grande collection des clones d’hévéa disponibles en station, des produits dérivés du latex, la technique de greffage de l’hévéa, des plants d’hévéa ainsi que les coagulats de latex ; des variétés de manioc (8034) à haut rendement et résistantes aux maladies de l’IRAD ; la chaîne de transformation du manioc en produits semi-finis (coucous) et finis (gari, bâton, pain, gâteau, pâtes alimentaires…).

Visiblement émerveillés par les entretiens et les prouesses des chercheurs de l’IRAD contemplées, au terme de la visite des stands d’exposition, bon nombre d’élèves ont exprimé leur satisfaction, non sans promettre de se spécialiser en ces domaines après l’obtention du baccalauréat.

Pour mémoire, la SERECOMA (ex-CERECOMA) a pour mission de conduire la recherche de l’Institut dans le domaine maritime et côtier, en vue de promouvoir le bien-être des personnes en rapport avec l’espace maritime et côtier (océan Atlantique), pendant que la SVAN est chargée de la valorisation des résultats de la recherche sur les plantes à latex, des racines et des tubercules.

La Cellule de Communication