Un atelier de formation organisé à l’initiative de l’IRAD et AfricaRice a réuni, du 3 au 5 juin dans la salle des actes de l’IRAD à Yaoundé, les acteurs de la chaîne de valeur des semences de riz au Cameroun. Les besoins en semences de qualité de riz croissent considérablement au moment où plusieurs projets envisagent une production en grande quantité au Cameroun. Pour répondre à cette demande, l’Institut de recherche agricole pour le développement (IRAD), avec l’appui technique d’AfricaRice (le Centre africain du riz), a convié, du 3 au 5 juin 2024 à Yaoundé, les acteurs de la chaîne de valeur des semences de riz au Cameroun à un atelier de formation sur la production et le contrôle de la qualité des semences.
Une trentaine de professionnels issus de divers secteurs de la filière prennent part à cette formation, à savoir des structures de recherche telles que l’IRAD, du secteur privé, des producteurs de semences, et des projets de développement agricole. Il s’agit de renforcer les capacités de ces acteurs à produire, transformer, stocker et commercialiser les semences de qualité, selon le Dr Sali Atanga Ndingdeng, chef programme Développement rizicole chez AfricaRice. Entre autres modules retenus pour outiller les participants, les principes de multiplication des semences, la sélection du site, la préparation de la pépinière, la préparation du sol, les pratiques de récolte et post-récolte.
Le Cameroun importe en moyenne 800 000 tonnes de riz chaque année. Pour infléchir cette donne, plusieurs projets veulent lancer une production massive. A l’instar de la Mission d’étude pour l’aménagement et le développement de la région du nord (Meaden) qui compte développer 11 000 hectares. D’où la demande de plus en plus importante en semences. Pour l’année 2024 seulement, AfricaRice estime qu’il faudra produire 1 600 tonnes de semences certifiées et 16 tonnes de semences de base.
Selon le Dr Francis Ngome, directeur général adjoint et directeur de la recherche scientifique de l’IRAD, lors la cérémonie d’ouverture, lundi 3 juin, ces travaux qui interviennent quelques jours après l’élaboration de la feuille de route semencière du Cameroun rentrent dans le cadre de la phase 2 du programme des Technologies pour la Transformation de l’Agriculture Africaine (TAAT) en anglais « Technologies for African Agricultural Transformation », un projet financé par la Banque africaine de développement (BAD).
La production du riz est une activité inscrite dans la Stratégie nationale de développement du Cameroun pour la période 2020-2030 (SND 30). Le gouvernement camerounais à travers l’IRAD que dirige le Dr Noé Woin a signé en novembre 2023, une convention avec AfricaRice, pour mener certaines activités devant contribuer à booster la production du riz au Cameroun.
Ruben Tchounyabe